Oan Du (Anciennement La Ferme de G.A.I.A) agneau au détail

Oan Du (Anciennement La Ferme de G.A.I.A) agneau au détail
Presentation du producteur
Téléphone : 06.73.72.17.92
Email : laferme.degaia@aol.fr


Oan Du.

L’agneau rustique des Montagnes Noires.

(anciennement : La Ferme de G.A.I.A)


 

La Ferme de G.A.I.A c’était le nom de notre élevage de lapin biologique dont il ne reste plus que le délicieux pâté de Lapin au cidre. En vente ici-même, mais dont le stock s’amenuise fortement.


 


 


 

Oan Du (Agneau Noir, en Breton),

c’est notre élevage de Moutons rustiques, de races "Landes de Bretagne" et "Noirs du Velay".

Ces deux races ont été pour nous deux magnifiques découvertes.


 

La première, la Landes de Bretagne, avait été avant tout un choix de raison. Une brebis de race locale, en plan de sauvegarde et en bonus, rustique. Nous avions ensuite découvert ses véritables qualités : instinct maternel, de bonnes pattes, waterproof, avec des couleurs variées : des blanches tachetées et surtout des noires, brunes et grises de toute beauté… Et pour couronner le tout, une qualité de viande exceptionnelle.

Ensuite, au fur et à mesure des saisons et des années, les limites de la race (ou en tout cas, de notre cheptel) nous étaient apparues.

Le besoin de multiplication d’une race ayant un très faible effectif, ainsi que les besoins des éleveurs à vivre de leur travail peut s’opposer à une bonne sélection des animaux, surtout lorsqu’il y a un engouement pour nos races locales.

Ça peut paraître assez abstrait, mais il faut simplement savoir qu’une agnelle, surtout si elle est petite, sera mieux valorisée si elle est vendue en reproductrice plutôt qu’en viande.

C’est comme toujours : l’opposition entre l’intérêt immédiat et l’intérêt sur le long terme… ou l’intérêt personnel et l’intérêt collectif.

Pour ne pas tomber dans cet excès, dans ce travers (alors que nous devions agrandir notre cheptel afin de pouvoir espérer vivre de notre travail), nous avions choisi d’adopter une nouvelle race.

 

Nous cherchions une brebis ayant les mêmes qualités que la Landes de Bretagne (rusticité, agnelage facile, de bonnes pattes…), pas trop grosse pour pouvoir faire du croisement sur les brebis « Landes » n’entrant pas dans notre schéma de sélection et aussi, une condition sine qua non : NOIRE, pour le côté rebelle. Et également, une très grande qualité de viande, très proche de celle de la « Landes ».

La Noire du Velay remplissait tous ces critères. Et nous avons eu un vrai coup de cœur, autant pour la brebis que pour sa région d’origine, l’Auvergne.

 

Elle a elle aussi frôlé la disparition, mais le début de la lutte pour sa sauvegarde remonterait aux années 1930 avec l’existence d’un Syndicat d’Éleveurs de la race, contre 1976 pour la Landes de Bretagne.

On peut estimer que la « Noire » a une cinquantaine d’année d’avance sur la « Landes ». 50 ans de sélection qui évite de nombreux soucis et permettent d’avoir de beaux agneaux à vendre, pendant qu’à côté, nous pouvions nous concentrer sur la sélection et l’amélioration de notre cheptel, avec une pression financière pesant moins lourd sur la petite « Landes ».


 

Voilà pour la partie historique, et passion des races et de l’élevage.

D’ailleurs je peux vous dire qu’aujourd’hui déjà, la « Landes de Bretagne » a bien évolué. Mes brebis sont plus laitières, plus rustiques, et le poids des agneaux rattrape celui des « Noirs ».


 

Voici maintenant une partie de notre travail, plus terre à terre,

l’élevage et la conduite au pâturage.


 

Notre élevage est ce qu'on appelle un élevage allaitant. C'est à dire que les brebis allaitent leurs petits. Elles ne sont pas traitent.

Les agneaux, naissent au champ. Ils sont rentrés en bergerie pendant les premières semaine suivant la naissance. Ils sont élevés pour leur viande, et restent 3-4 mois avec leurs mères. Ensuite, mâles et femelles sont séparés et constituent de nouveaux troupeaux qui paissent généralement jusqu'à un mois avant l'abattage (entre 10 et 18 mois selon les individus, selon les années ou selon la pousse de l’herbe également).

De vieilles brebis les rejoignent pour apaiser, équilibrer et guider ces jeunes troupeaux (pour les mâles, ce sont nos béliers qui jouent ce rôle).

Nous parcourrons les routes et les chemins qui séparent toutes nos parcelles grâce au travail des chiens de troupeau (des Border Collie) qui sont éduqués à la ferme.

L’élevage et le dressage des chiens est une autre de nos passions. Et ceux-ci sont plus qu’indispensables pour mener nos troupeaux.

Nous les menons donc paître, même si les parcelles sont éloignées, car nous pensons que l’herbe est essentielle, pour l’alimentation de nos animaux, pour notre empreinte carbone et pour la biodiversité.


 

(Pas question ici d’aller couper de l’herbe avec des machines pour la distribuer en bergerie. Les moutons font ça très bien tout seuls et en plus ils font par la même occasion l’épandage du fumier.)

Nous parcourons jusqu’à 8km pour mener nos animaux aux pâturages et le tracteur ou la voiture sont utilisés au minimum. Nous leur préférons la marche et les chiens (enfin là c’est notre avis, pas celui des brebis. Encore que, lorsque nous voulons les déplacer en bétaillère, elles rechignent tellement à monter dedans, que je pense tout de même qu’elles préfèrent marcher.)

Par contre, comme nous avons des champs très éloignés (20 à 25km), ceux-ci sont réservés aux cultures. Nous y cultivons donc de la luzerne et du trèfle (pour faire un foin d’excellente qualité pour les moutons). Il me semble important de savoir aussi que ces plantes, qui sont des légumineuses, captent l’azote de l’air et le rendent disponible pour les cultures des années suivantes qu’elles soient pour l’homme ou pour nos animaux, comme les céréales (triticale, avoine, l’orge brassicole, blé etc..) et le blé noir. Ces légumineuses, et leurs nodosités dans lesquelles des bactéries captent l’azote de l’air, sont un des piliers de l’agriculture biologique et un des moyens tout simple de se passer des engrais issus de la petro-chimie.


 

Nous cherchons évidemment à rationaliser notre élevage et nous essayons de réfléchir à tous les aspect de notre travail. Par exemple depuis notre installation en 2013 nous sommes en Bio. Et depuis toujours (pour les brebis car pour les lapins c’était plus compliqué...) nos achats d’aliment (lorsqu’ils étaient nécessaires) étaient bio (ça va de soit) et 100% français. Que ce soit l’aliment d’engraissement que nous donnions aux agneaux en finition de 2017 à 2019, l’aliment complet que nous avons du acheté en 2020 car nous manquions d’herbe (en complément de notre foin bien sûr) ou les bouchons de luzerne que nous avons acheté en 2021 et 2022 (en petite quantité, environ 2 tonnes/an), pour compléter les céréales « auto-produites » que nous donnons à toutes nos bêtes dans les moments de fort besoin physiologique (engraissement/finition, fin de gestation, lactation et démarrage des agneaux). Cette luzerne apporte un complément de protéine et de fibre qui permet à la fois une meilleure croissance des jeunes et une diminution du risque d’acidose du aux céréales.

Ici, nous travaillons avec la petite entreprise, toujours indépendante, Edoù Breizh.


 

Tous nos approvisionnement sont réfléchis. Mais nous ne sommes pas parfais pour autant.

Un point me chagrine, un point sur lequel je ne trouve pas de solution, encore.

C’est la question du plastique. Nous utilisons des sacs plastiques pour mettre notre viande sous vide. Ce procédé nous permet de protéger notre viande et d’en prolonger la durée de vie. Il nous offre de la souplesse là où l’élevage et la vente directe nous impose un timing très très serré et complexe. En plus, il s’agit de viande, un produit fragile avec une DLC courte ce qui vient bien-sûr raidir cette question du timing et de l’organisation.

Bref, sur ce point nous restons à l’affût de nouvelles idées. De nouveaux sacs en bio plastique ou de nouvelles technologies. Mais c’est en effet notre talon d’Achille « écologique ».

Pour information nous utilisons je pense environ 5 kilos de plastique par an. (Je ne suis pas certains des chiffres ici, je viendrai corriger cette information quand j’aurai une idée plus précise.) Je vous donne mon calcul simpliste qui est 20kg de sacs achetés ces 4-5 dernières années... sachant que j’ai toujours pas mal de stock… Voilà. Peu de précision, désolé.


 

Il y a aussi la question des semences sur lesquelles nous avons peu d’emprise. Même si nous réutilisons nos récoltes de céréales au maximum pour les resemer, lorsque nous avons besoin de changer de variété ou d’espèces etc, il est tout de suite compliqué de trouver des semences fermières alors nous nous adressons aux entreprises toutes puissantes de l’agro-industrie Bretonne. Et alors, il est difficile de ne pas passer par la toute puissante Euretruc qui a un quasi-monopole depuis la fusion entre Triskatruc et Cecatruc (deux déjà très gros de l’agro-industrie bretonne). Mais je travaille de préférence avec l’entreprise « Terres de machinchose » car même si leur éthique n’est pas meilleure, c’est une plus petite entreprise, moins monopolisante et donc un moindre mal (en comparaison).

« De deux maux, il faut choisir le moindre. »

Bref le choix des variétés est alors très faible et parfois même imposé par l’entreprise. Évidemment elles sont toujours achetées en bio ou au pire quand il n’y a pas le choix, en conventionnel non-traité.


 

Merci d’être allé jusqu’au bout de ce texte long et pas toujours passionnant, mais nous tenons à être le plus transparent possible.

Si nous n’avons pas abordé des sujets qui vous semblent important, n’hésitez pas à nous poser vos questions par mail à l’adresse : laferme.degaia@aol.fr et nous ajouterons alors ces sujet à ce texte (en plus de vous répondre directement)

 

Merci.

Aldwin et Christelle.

Oan Du / La Ferme de G.A.I.A


 

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